La ville est le lieu où s’épanouit l’architecture.
Chaque ville est le résultat d’une longue histoire inscrite dans un site spécifique.
Si toutes les villes présentent des caractères communs (rues, places, monuments, habitations, jardins…) toutes sont également uniques car elles composent tous ces éléments de manière infiniment différente tels des visages si divers et semblables et pourtant immédiatement reconnaissables.
L’urbanité a longuement façonné ces espaces et leurs parties constitutives, les quartiers historiques, les faubourgs et les banlieues, tous chargés d’histoires et de vies individuelles et collectives.
S’il existe des principes pour transformer les villes, les rendre plus habitables sans que leur croissance dégénère ou que leurs tissus se désagrègent, il convient de partir de la ville telle qu’elle est, telle que le temps l’a transformée.
« Construire la ville sur la ville », l’étendre à partir d’elle-même et des possibles futurs qu’elle contient déjà contenus et dont témoignent d’innombrables prémisses. Telle est la méthode qui préside aux projets présentés dans cette section.
Inscrire le projet urbain dans la durée, le concevoir pour qu’il gère à la fois de vastes ensembles territoriaux et des temporalités longues implique de laisser ouvertes les contingences programmatiques pour garantir la permanence des dispositifs de l’espace public, de déceler ici et maintenant ce qui annonce l’avenir.
«Chaque époque ne rêve pas seulement de la suivante, mais en rêvant elle s’efforce de s’éveiller » (Walter Benjamin)